Aux origines du mythe : La trilogie originale
La trilogie est un miracle, car tout était en place pour que
le premier film soit un échec.
Les acteurs n’y croient pas, les techniciens n’y croient
pas… les seuls fidèles sont les nouvelles recrues d’ILM qui sortent tout juste
de l’école et qui réalisent les effets spéciaux, confirmant l’adage :
« Nous ne savions pas que c’était impossible, alors
nous l’avons fait »
Les execs de la Fox demandent plusieurs fois l’arrêt de ce
gâchis, le producteur Gary Kurtz ne comprend rien au film, mais il perçoit que
Lucas est un visionnaire, il sauve plusieurs fois le film lors des réunions
exécutives de la Fox.
Cette adversité VA FORGER UN PERSONNAGE : LUCAS… CELUI
QUI A EU RAISON CONTRE TOUS
Et malheureusement à partir de la sortie du film et de son
succès… plus personne dans son entourage
ou à Hollywood n’osera le contredire. Ni pour la prélogie, ni quand il annonce
que jar-Jar va être le personnage préféré des fans, ni pour le script navrant
d’Indiana Jones 4 etc... Mais dans les années 80, lorsqu’il boucle sa trilogie
originale, il a effectivement raison contre tous. Tous ceux qui essayent
ensuite de le copier se plantent… James Bond dans Moonraker, ou Disney avec le
Trou Noir.
Puis il crée Indiana Jones et établi durablement son statut
de génie visionnaire.
Mais cette première période de la trilogie originale coûtera
à Lucas des soucis de santé, un burn-out pendant le 1er tournage,
une haine des acteurs, un refus dès le 2e film de réaliser pour ne
rester au contact que des fidèles techniciens.
Conflits avec Harrison Ford
Tout ne se passe pas forcément idéalement avec Ford sur le
tournage, il enverra promener Lucas quelques fois.
« George, ce n’est pas parce que c’est possible
d’écrire toutes ces conneries, que c’est possible de les dire ! »
Ford n’aime pas Star Wars, mais il s’avère un atout majeur
de la trilogie de par son rôle de cynique et par son interprétation qui prouve
qu’il est un des seuls acteurs avec un avenir dans le casting du « big
3 » (Hammil/Fischer/Ford).
Ford pense qu’il aurait du avoir une mort héroïque à l’issue
de l’Episode 4 car il ne sert plus à rien… Il fait la même demande pour le 5.
Négociant ses films à l’unité, Lucasfilm n’est pas certain qu’il sera présent
dans le Jedi, on imagine une fin « mise au placard » au cas où il ne
revienne pas : la scène de la congélation. En parallèle, Ford est devenu
la coqueluche d’Hollywood et négocie âprement et rondement son contrat sur
Indiana Jones.
Une fois Ford « sécurisé » sur l’ultime film, le
script doit passer ¼ du film pour expliquer comment il revient dans la saga…
nous verrons que ce ne sera pas la dernière fois que Ford va avoir un impact
non négligeable sur Star Wars… Une fois de plus, il demande une fin héroïque
pour son personnage, une fois de plus Lucas lui refuse.
Un divorce qui coûte cher
A l’issue de la trilogie, Lucas divorcera. Pour payer ce divorce il devra revendre une
de ses compagnies… ne pouvant pas vendre Lucasfilm qui détient Star Wars, ni
ILM qui va être son centre d’intérêt pour les 30 ans à venir, il se résout à
vendre à Steve Jobs sa division expérimentale de dessins animés : le
Graphic Group qui est rebaptisé Pixar…
Les années passant, Lucas a réalisé que ce divorce et
l’énergie perdue dans la 1ere trilogie lui ont couté le fait de devenir le
nouveau Disney qui aurait enterré Disney.
Lucas entre deux trilogies
Lucas n’est plus qu’un « technicien » depuis qu’il
a bouclé la trilogie originale. Il contribue à mettre au point les techniques
nouvelles du cinéma, pendant 30 ans aucun blockbuster ne pourra se passer des
équipes d’ILM. Une fois que sa technique est suffisante pour animer les
dinosaures de Jurassic Park, il entreprend de retoucher ses films. Il conquiert
ainsi une nouvelle génération avec ses « éditions spéciales de Star
Wars ». Mais les fans de la première heure grincent des dents. On dénature
un film qui faisait partie d’eux-mêmes, qu’ils se sont appropriés… Lucas
découvre que l’admiration peut se transformer en haine.
Mais il reste campé sur ses positions, après tout, il est le
visionnaire qui a toujours eu raison contre tous : Il profite des rentrées
d’argent des différentes sorties VHS, Ciné et Dvd pour autofinancer
intégralement la nouvelle trilogie.
(à suivre demain)
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