Indiana Jones 4 la
prémonition de l’échec
L’autre œuf d’or de Lucasfilm, Indiana Jones connaît enfin
une suite avec ce 4e opus. Lucas insiste pour y inclure des
extraterrestres, tout son entourage lui soutient que c’est une mauvaise idée.
La résistance contre ce script va d’ailleurs durer de nombreuses
années, puisque j’ai eu une version d’Indiana Jones « et le mystère des
soucoupes volantes » en 1997/98 et qu’à force d’insister tout le monde à
fini par céder. Le plus réticent à cette histoire d’extra-terrestres étant
Spielberg lui-même, qui pensait définitivement qu’il ne fallait pas mélanger
Indy avec son autre thème favori : les ETs plus ou moins envahissants
(E.T, rencontres du 3e Type, La guerre des mondes).
Lucas n’écoute personne et à force, les autres protagonistes
finissent par accepter un script qu’ils savent mauvais (voir les bonus du
film). Lucas est persuadé qu’il a raison contre tous (c’est ancré au plus
profond de lui et dans sa nature : il avait eu raison contre tous pour le
1er Star wars).
Toute la communication de Lucasfilm est pourtant
alléchante : ce film sera tourné à l’ancienne, dans des vrais décors avec
toute l’équipe originale… (Ca ne vous rappelle rien ? C’est exactement
tout le plan de com’ de Lucasfilm pour « Force Awakens » et la
future trilogie)
Au final, cet Indy est complètement à côté de la plaque et
le rejet des fans sera violent et sonnera comme un avertissement :
S’il devait y avoir un prochain Star Wars et s’il était mauvais ?
Les fans se concentreront sur ce qu’ils ont aimé avant et bouderont
définitivement toute nouvelle exploitation. Pour beaucoup de fans d’Indy il
existe maintenant une blague récurrente à propos du 4e film qui est
d’annoncer : « Quel 4e film ? Il n’y à eu que trois
films ? »
Petit indice sur ce qui va suivre : Kattie Kennedy (qui
ne dirige pas encore Lucasfilm) est productrice de ce film… Sur Indy 4, elle va
faire comme tout le monde et ne pas contredire Lucas, puis elle va se prendre
de plein fouet le retour des fans. Lucas dit qu’il s’en fout (mais montre dans
ses déclarations qu’il en est affecté). Kennedy doit commencer à penser qu’il
n’est pas infaillible, peut-être même… vieux.
Red Tails
Les projets cinémas de Lucas avec son producteur Rick
McCallum patinent et montrent bien leur incapacité à produire des films en
dehors de Star Wars (Red Tails en est le dernier exemple, mal joué, mal écrit,
mal monté. il fait, assez logiquement, un flop). Lucas accuse (en partie à
raison) Hollywood et une partie du public pour l’échec de Red Tails… en pensant
que le racisme est l’unique cause du rejet des distributeurs, puis du public
(oui l’intégralité du casting est composée d’acteurs noirs, c’est d’ailleurs
tout l’intérêt du sujet de Red Tails). A cette époque Lucas fréquente déjà en
secret sa future femme Mellody Hobson qui est noire et gère le plus grand fond
d’investissement des noirs américains. Il prend donc l’affaire personnellement
en se réfugiant derrière cette explication.
Red Tails n’est d’ailleurs jamais sorti en France. Mais en
dehors de la thématique il faut se résoudre à une évidence : le film est
mauvais, seuls les effets spéciaux sont dignes du nom de Lucasfilm.
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